Quelles activités extrascolaires privilégier pour mon enfant hyperactif ?

12/09/2023

Votre enfant est atteint d’un Trouble Déficitaire de l’Attention /avec Hyperactivité (TDA/H) et vous vous demandez à quelle activité l’inscrire après l’école : au foot pour se dépenser ou au yoga pour l’apaiser ? Nous avons posé la question à Valentine Anciaux, psychologue et co-fondatrice de la plateforme Psychoéducation.be.

“Les loisirs sont une source d’épanouissement. L’objectif des activités parascolaires ne doit pas être thérapeutique mais ludique, pour tous les enfants, et particulièrement pour les TDA/H qui doivent souvent se sur-adapter déjà toute la journée au cadre de l’école” précise d’entrée de jeu Valentine Anciaux.

Au cas par cas

Le choix d’une activité extrascolaire dépend avant tout de la personnalité et des envies de chacun. Le principal défi : trouver ce qui anime votre chérubin, au plus profond de lui. Chez un TDA/H, “la passion répare le cerveau”, selon Valentine Anciaux. La musique, la piscine, le judo, le dessin ou encore la danse sont autant de disciplines bénéfiques pour un enfant hyperactif à condition que ça le fasse vibrer !

Comment trouver sa passion ?

Pour dénicher cette fameuse passion avec un grand P, la meilleure méthode consiste à tester un maximum d’activités jusqu’à découvrir celle qui retiendra toute l’attention de votre enfant. Les HappyKids Days, régulièrement organisés par HappyKids aux 4 coins de la Belgique, ont d’ailleurs été créés dans ce but ultime ! “Les stages représentent l’occasion idéale d’expérimenter des nouveaux hobbies. Certains organismes parascolaires proposent également des journées d’essai avant de s’engager, ou non, pour une période plus longue” détaille Valentine Anciaux. Et si votre enfant ne veut plus aller à l’animation à laquelle vous l’avez inscrit ? “Inutile de le forcer !”, s’exclame la psychopédagogue, “Il risque de se braquer, c’est contre-productif ».

Gare au burn-out

Valentine Anciaux conseille de limiter le nombre d’activités parascolaires pour éviter de surstimuler nos têtes blondes, même les hyperactifs. “Le but n’est pas de les épuiser ! L’école leur demande déjà énormément d’énergie. Surcharger leur emploi du temps ne rend service ni à l’enfant ni aux parents qui risquent, eux aussi, de se fatiguer dans les navettes !” prévient la spécialiste.

Hyperactif ≠ sportif

“Les gens ont tendance à croire que tous les enfants atteints d’un trouble de l’attention ne tiennent pas en place. Mais c’est faux. Un TDA/H peut aussi être paresseux et aimer rester dans sa bulle” rapporte Valentine Anciaux. Le sport n’est donc pas la solution miracle pour calmer un hyperactif. “Le dessin permet d’apaiser le cerveau. La musique est aussi très efficace d’un point de vue cognitif, c’est une activité qui canalise, mais qui demande de la motivation”, souligne la spécialiste, “Si un enfant TDA/H aime ce qu’il fait, il va être capable d’y accorder toute son attention sans que ça lui demande d’effort. Il devient distrait lorsqu’il s’ennuie. On estime d’ailleurs qu’une heure de passion produit autant de dopamine dans le cerveau qu’un comprimé de Ritaline !”

Sport individuel ou collectif ?

“En règle générale, on préconise à un enfant TDA/H de pratiquer un loisir individuel plutôt que collectif. Les disciplines qui se jouent en équipes risquent de représenter une énorme source de frustrations pour lui. La défaite est plus facile à gérer lorsqu’il se bat uniquement contre lui-même et se concentre sur ses performances personnelles” explique Valentine Anciaux. Mais il existe des exceptions : “Par exemple, si un petit garçon ou une petite fille est fan de foot ou de hockey, ses motivations dépasseront les côtés négatifs pouvant découler d’un sport collectif. Cette passion s’avèrera alors totalement bénéfique pour son épanouissement !”

Mettre ses forces en avant

Mieux vaut prévenir le responsable de l’activité parascolaire si son enfant est TDA/H. Cela lui permettra d’adapter son comportement, sans pour autant lui laisser tout passer. “Par exemple, pour apprendre à un hyperactif à se maîtriser, on constate que les encouragements fonctionnent mieux que les punitions. Pourquoi ne pas lui donner un rôle d’assistant s’il fait preuve d’un enthousiasme débordant ?” suggère Valentine Anciaux.

Découvrez un maximum d’activités sur www.happykids.be

Merci à Psychoéducation.be !
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