Ce n’est pas toujours facile de trouver des activités extra-scolaires qui correspondent au profil de notre enfant. Et la tâche se complique d’un cran lorsque celui-ci est en situation de handicap.
Rassembler les solutions
Clara Vanoverschelde a fondé l’univers de RAPH (Réseau Accompagnement Parents Handicap) à la fin de ses études de logopédie. “Lors de mes stages, je me suis rendu compte que les parents d’enfants porteurs de handicap souffraient de solitude et étaient épuisés. En effectuant des recherches, j’ai réalisé que les services d’aide mis à leur disposition étaient extrêmement compliqués à trouver. Pas étonnant qu’ils ne se sentent pas suffisamment soutenus ! De là, est venue l’idée de créer une plateforme centralisant toutes les ressources existantes pour les parents d’enfants atteints de handicap en Belgique francophone” explique-t-elle. Cette précieuse “boîte à outils”, cocréée avec toute une communauté de parents, rassemble les initiatives, les aides financières et des tas de conseils pour leur faciliter la vie.
L’importance des activités extrascolaires
“Le handicap impacte toute la dynamique familiale. Cela entraîne beaucoup de stress, de fatigue et d’isolement. Les loisirs sont cruciaux, d’une part, pour sociabiliser et encourager le développement des enfants porteurs de handicap et, d’autre part, pour offrir des bulles d’air aux parents qui disposent souvent de peu de solutions de garde, les services de répit étant surchargés dans notre pays” constate Clara.
Attentes VS réalité
La plus grande difficulté à laquelle se heurtent les parents d’enfants atteints d’un handicap à la recherche d’un loisir pour leur marmot ? Trouver une activité véritablement capable d’accepter leur fils ou leur fille. “De nombreux organismes désirent être inclusifs mais ne possèdent pas des moyens concrets pour accueillir des participants à besoins spécifiques, par manque de personnel formé ou de matériel” précise Clara. Afin d’éviter que ses membres se “prennent des portes” à répétition, l’Univers de RAPH fournit un maximum d’informations sur les capacités des organisateurs de stages et activités sur son site Internet. L’ambition est d’aller encore plus loin en développant un carnet d’adresses, en collaboration avec HappyKids, spécialement conçu pour les jeunes en situation de handicap.
Une inclusivité effective
“Inscrire son enfant à une activité extrascolaire n’a de sens que s’il peut y participer activement. S’il est juste présent, en tant que spectateur, le résultat est pire que mieux : il se sentira encore plus mis à l’écart de ses camarades. Une mauvaise inclusion renforce l’exclusion !” insiste Clara. D’où la nécessité de choisir des structures d’accueil les plus adaptées possibles à chaque enfant !
Où trouver une activité ?
“Certains mouvements de jeunesse sont intéressés d’intégrer des enfants porteurs de handicap au sein de leur troupe. Souvent, ils accueillent des enfants souffrant de déficience intellectuelle légère à modérée” pointe Clara. C’est notamment le cas de la Septantième unité basée à Woluwe-Saint-Lambert, qui met la diversité et l’inclusion au cœur de son projet. Des associations proposent des stages et activités convenant aux enfants extraordinaires (L’eausoleillée, Ocarina, Embarquement immédiat, Au fil de l’eau, …). La fondatrice de l’Univers de RAPH conseille également aux parents de se renseigner sur les solutions existantes auprès du réseau SAM, de l’ASBL Aidants Proches, de l’AWIPH ou encore de sa mutuelle.
N’hésitez pas non plus à contacter l’équipe HappyKids (hello@happykids.be) qui interroge pour vous parmi les 1300 organisateurs repris sur la plateforme en fonction de vos critères (région, âge de l’enfant, type de handicap, type d’activité souhaitée,…)
